(Cliché I.R.)
Le film de Terrence Malick, primé à Cannes, ne laisse pas indifférent.
Aller le voir le jour de la Pentecôte, lui donne sans doute une dimension spéciale même s'il n'est pas spécialement question d'Esprit Saint mais beaucoup de Dieu, de Grâce, de nature et de bonté.
L'Amérique des années 50 hésite donc entre bien et mal, réussite sociale et amour de la famille.
Les acteurs sont sensibles et remarquables, les images superbes et la musique grandiose entre la Moldau de Smetana qui enveloppe la rivière et les musiques religieuses qui sont très présentes.
Mais cette religiosité a aussi quelque chose d'excessif.
Il s'en dégage une mystique de la nature qui prend des proportions cosmiques, illustrée par de longs (trop longs) plans évoquant la création du monde : océans, volcans, ciels etc... On se retrouve alors dans un documentaire poétique digne de "Connaissance du monde" avec en plus la voix off d'une "sainte mère" endeuillée par la perte terrible d'un enfant.
C'est beau, envoûtant presque mais le récit lui-même s'évanouit alors et le film perd en cohérence, jusqu'à "l'ultime entrée en paradis" .
Film très américain sans doute dont on apprécie le montage et l'originalité, la beauté plastique mais qui peut provoquer des réserves sur le plan du contenu, sauf à le voir, y compris sur son aspect mystique, comme un documentaire sur les racines de l'Amérique d'aujourd'hui.
j'y vais? j'y vais pas? finalement j'hésite encore ... en attendant le dernier film d'Almodovar. A suivre
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